Exposition LUMIÈRE(S)

Vernissage // Vendredi 5 avril à 18h30 //

LUMIÈRE(S) en présence des 4 artistes participants :

  • Marie Bienaimé (photographe)
  • Antoine Bravar (photographe)
  • Célia Pascaud (verrier)
  • Dominique Tavernier (sculpteur)Du Vendredi 5 avril au Dimanche 26 Mai

LUMIÈRE(S)

Nous voici en avril au château,  le printemps se répand  au cœur des jardins. Une chaleur, fragile encore, doucement s’impose et les jours qui s’étirent  réchauffent enfin les murs… L’hiver n’est plus qu’un souvenir. Alors, Lumière(s)…? !!! Il est temps d’ouvrir au public

Nous démarrons  notre  saison de rendez-vous avec cette belle thématique ”Lumière(s)”. Lors du premier weekend,  les Journées Européennes des Métiers d’Art permettront de découvrir les ateliers de nos artistes résidents permanents du Collectif du Château. Conjointement, démarra aussi une exposition temporaire qui se déroulera sur sept semaines.  Nous présenterons les œuvres de quatre artistes extérieurs invités par le Collectif du Château.  Chacun à sa façon explore dans son travail cette question de la lumière

Comme le rappelle Marie Bienaimé, l’une de nos artistes exposés : « La lumière nous est essentielle, vitale qu’elle soit matérielle ou spirituelle,  elle existe pour nous éclairer, nous guider, nous instruire… »  L’articulation entre les artistes présentés permettra d’en vérifier la force au travers de multiples mediums : la photographie, bien sûr, technique phare s’il en faut, avec Marie Bienaimé et Antoine Bravar, les accompagneront aussi les subtiles sculptures de verre de Célia Pascaud, les dessins, et sculptures scriptées de Dominique Tavernier. Tout un univers accompagné le jour du vernissage par une performance vocale et musicale de la Compagnie Adoxa avec Caroline Tricotelle et Blaise Merino. 

Il y aura  également tout au long des sept semaines “les rendez-vous du dimanche” avec des animations d’artistes et une lecture de morceaux choisis autour de « l’immatérielle  lumière », lus par Marie Verreaux. Nous espérons que ces rencontres vous séduiront et vous attendons chaleureusement.

Marie Bienaimé

 

J’ai reçu mes premiers appareils photographiques jetables pour mes 8 ans. J’étais ainsi encouragée à photographier mes vacances et les évènements familiaux. J’ai eu une pratique photographique régulière mais assez dilettante jusqu’en 2003, année du décès de mon père. Sa disparition fut un moment difficile. Lorsque mon frère retrouva dans les affaires de notre défunt un vieux reflex Canon acquis dans les années 60 au Japon, il me le donna, et une fois réparé, je me mis en quête de « réussir » mes photographies, en hommage à ce papa disparu trop vite. Ainsi, intuitivement, j’ai découvert la photographie et son sens plus profond. La photographie n’était plus juste une image, mais une sauvegarde du présent, l’alliance de plusieurs facteurs techniques et discursifs, m’amenant vers une recherche narrative. De fil en aiguille l’acte photographique a occupé une place de plus en plus grande dans ma vie.

En 2009 je me suis lancée entièrement, et ai décidé de lui consacrer mon quotidien. Depuis lors, je partage mon temps et mon énergie entre travaux de commande et recherches personnelles (et mes enfants). Ma sensibilité m’emmène vers des interrogations sur notre condition humaine, éphémère, la préservation du présent, les traces que nous laissons. Dans mon travail la prise de vue a la place prépondérante, je ne suis pas adepte des retouches, recadrages, ou prises de vues en rafales. Je me positionne toujours assez proche de mon sujet. Je cherche à rendre compte et raconter en toute simplicité. J’ai découvert la technique du tirage cyanotype avec Noël Podevigne fin 2016, et le fait de retourner au labo et pouvoir produire des tirages assez rapidement (le temps manque à mon quotidien), chercher à faire s’exprimer la papier, la matière, marque un virage dans mon cheminement. Le travail de labo est un grand bonheur, et je m’y consacre autant que possible.

L’acte photographique ne peut exister sans lumière. Rien d’ailleurs, je pense, ne peut émerger des ténèbres, la lumière est indispensable à la vie, à la vue, à la création. La lumière, matérielle ou spirituelle, existe pour nous éclairer, nous guider, nous instruire. Pour ma part la lumière est vitale. Douce ou forte, naturelle ou artificielle, elle me nourrit. La technique cyanotype, procédé de tirage ancien, donne toute son importance à la lumière des prises de vues, et le procédé, quelque peu intuitif et aléatoire, révèle et accentue son importance, se l’approprie parfois. Cette exposition rassemble des photographies par lesquelles je vous raconte ce qui éclaire ma route. Des sentiments, des images qui me sont propres, mon langage personnel pour tenter de faire rêver un peu, entre mélancolie et amour, solitude et joie. Mon propos, sensible, se construit à la vue des images. Le tirage cyanotype, monochrome, participe à l’atmosphère dans laquelle je voudrais vous accompagner. Une petite poésie intime, une déambulation dans les histoires simples de nos vies. Mes lumières intérieures, petites bougies de l’esprit ou luminosité incroyable du bonheur, ressenties deci-delà, au gré de ce que m’offre le réel.       Pour en savoir plus sur Marie Bienaimé

Antoine Bravar

« Passionné de photo depuis plus de 20 ans, je suis musicien guitariste et de plus en plus mon activité photo se développe et s’intensifie. Mon travail se divise principalement en 2 parties. Une première partie est un travail de fond. Un travail quotidien comme des notes sur un carnet…. L’idée est de cueillir et de figer des instants furtifs sur la pellicule. Cela peut être pour un intérêt esthétique ou émotionnel. Capturer une couleur, une texture, un graphisme intéressant, une transparence, un reflet, ou bien un portrait ou encore une scène de vie ou un petits rien. Une autre partie de mon travail est réalisée avec des modèles, c’est un travail plus intime que je peaufine depuis quelques années. Le but ultime étant de rechercher une vérité des formes et des regards dans une simplicité et une authenticité apparente. »  Le travail présenté au château sera donc naturellement divisée en deux parties.

Une première partie sous forme de diaporama incorporant des images de mon travail quotidien de cette année 2018. Le choix des images était donc de proposer une sélection mettant en évidence l’impact de la LUMIÈRE sur un objet ou sur une matière, une forme. Lumière qui parfois transforme l’objet du quotidien en le dénudant de sa fonctionnalité primaire et en lui conférent un intérêt tout autre. L’objet n’est là que comme support à la lumière, pour mettre en évidence un potentiel graphique. C’est la lumière qui est le sujet non plus l’objet.

La deuxième partie du travail sera imprimé sur un support papier. Cette série de photos est le résultat de longues séances avec des modèles. L’idée est de créer un environnement propice au lâché prise et ainsi de pouvoir révéler l’intimité de la personne. Dans cette série le rôle de la LUMIÈRE et différent. c’est un écrin, une enveloppe. Elle vient sublimer le modèle. Elle révèle une texture de peau, met en exergue une courbe du corps ou encore magnifie un portrait. Cette lumière n’as pour but que de faire ressentir la féminité dans sa simplicité, sans artifice. la LUMIÈRE permet de matérialiser en image, la douceur, la légèreté de l’instant dans une tranquillité palpable. Pour en savoir plus sur Antoine Bravar

Célia Pascaud

 

Plasticienne, je crée sculptures, pièces murales et bijoux en pâte de verre, fusion de cristaux de verre et vitrail au cuivre. Je mêle aussi les traditions de l’artisan verrier aux nouvelles technologies, sous la forme d’installations ou d’objets empruntant aux techniques du façonnage 3D et au monde du sonore. Des réseaux de cartographies aux courbes de l’écriture, d’un langage à l’autre, mon univers tisse des liens entre paysages de verre et poésie des mots. Une plongée dans un voyage sensoriel, un petit pas de côté.

Mes pièces sont contemplatives, évoquant parfois des roches de verre ou des pierres à rêver. Le matériau verre se révèle sous une facette méconnue : un verre presque mat, parfois soyeux, très minéral aussi, et qui garde sa luminosité et sa préciosité.

Mon atelier se trouve à Saint André de Cruzières en Sud Ardèche, ouvert sur rendez-vous. Je participe également à la boutique collective « La poterie de la forge » à Balazuc, où vous pouvez retrouver mes bijoux. . Pour en savoir plus sur Célia Pascaud

Dominique Tavernier

 

C’est sans doute assez tôt, à l’école, que ça a commencé ; inventer et dessiner avec les copains des codes secrets et des alphabets mystérieux, parfois admirablement tarabiscotés, connus de nous seuls à la seule fin de se transmettre sur des petits papiers coloriés toutes ces choses essentielles de l’enfance. Puis sont venues plus de trente année d’archéologie pratiquée professionnellement. Là, de nouveau, la rencontre avec des structures enfouies sous terre qu’il s’agit de mettre au jour (à la lumière) pour tenter de les lire et de comprendre leur signification. Apprendre à lire les traces, les fragments, parfois les enchevêtrements de murs. Reconstituer les blancs laissés entre les structures et qui en disent souvent long. Et si c’était à la lumière des vides que pouvait circuler librement le sens des choses, comme la musique, souvent, au travers des silences entre les notes ? Nourri de cette approche j’ai pu m’éloigner, au début des années 90, de la recherche archéologique pure et j’ai eu à cœur de bâtir des passerelles entre ces traces matérielles d’un passé qui nous a construits et une expression graphique contemporaine pouvant les prolonger. De sorte que depuis maintenant plus de 25 ans, par le biais du dessin et de la sculpture pratiqués sur plusieurs matières (pierre, bois, béton, papier, monotypes…), je prolonge cette exploration des différents terrains de jeu de l’écriture : fissures dans un enduit, disposition des pierres d’un mur ou d’un chemin, alignement de légumes à l’étal d’un marché, tas de bois, feuillages enchevêtrés…

Autant d’éléments évoquant à mes yeux le déroulement joyeux de l’écrit, parfois sage et linéaire, parfois plus improbable et sautillant. Ainsi le travail sur la lumière proposé cette année par le château de Verchaüs m’aura permis d’aborder avec légèreté les questions de la clarté d’un texte ; clarté des propos ?… Transparence des idées ?… Aération du geste calligraphique ?… Autant de questions que j’évoque symboliquement par la lumière pouvant se faufiler (si elle le veut bien) entre les lettres d’une écriture inconnue sculptée dans le ciment. Ou encore par la transparence d’écritures en feuillages ou en mots indéchiffrables (mais sans doute riches de sens) signifiés sur une matière elle-même transparente et perméable à la lumière.

Et une sélection d’œuvres de l’artothèque GAC 07

Animation autour de l’exposition

Vernissage : Vendredi 5 avril à 18h30 – en présence d’Adoxa Compagnie – Lab’Oratorio – Performance de texte en voix et improvisation libre à la basse électrique

 Journées européennes des métiers d’art (JEMA) : du samedi 6  au dimanche 7 avril de 11h à 19h : ouverture des ateliers  des résidents du château

Rencontre avec les artistes :

  • Dimanche 14/04 à 15h : Émilie Castanier, « démonstration d’une création de vitrail traditionnel au plomb »
  • Dimanche 21/04 à 15h : Célia Pascaud, démonstration : réalisation d’un bijou en pâte de verre
  • Dimanche 28/04 à 15h : lecture de Marie Verreaux de morceaux choisis autour de « l’immatérielle  lumière »
  • Dimanche 05/05 à 15h : Alexis Degardin, « œuvrer » en cuir
  • Dimanche 12/05 à 15h : Antoine et Pauline Bravar, coloriage géant autour du thème lumière
  • Dimanche 19/05 à 15h : Dominique Tavernier, monotype sur papier de soie

 Finissage : Dimanche 26 mai à 17h

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